En effet, une banque est libre de fixer les critères qu'elle juge nécessaires pour accorder un crédit et rien ne l'oblige à octroyer un crédit, en vertu de la liberté contractuelle. Elle n’a pas à justifier le motif de son refus.
Parmi les causes les plus fréquentes de refus, on relève :
- Un dossier qui ne remplit pas les conditions définies pas l’établissement prêteur (revenus, charges, âge, situation au regard de l’emploi, fonctionnement de vos comptes bancaires...) ;
- Une inscription dans un fichier (Fichier Central des Chèques (FCC), Fichier des Incidents de Crédits aux Particuliers (FICP) ou fichier de gestion de la clientèle d’un établissement bancaire.
Si vous estimez que vos revenus et charges n’ont pas été correctement pris en compte, ou si vous avez d’autres éléments d’information à faire valoir, vous pouvez produire tout nouvel argument à l’appui de votre demande et les adresser au service réclamations de l’établissement qui vous a opposé un refus. Le service réclamation est compétent pour procéder à un réexamen de votre demande et doit vous apporter une réponse dans un délai de 2 mois.
Lorsque le refus de vous accorder un crédit est lié à une inscription au FICP ou au FCC, ou repose sur des informations issues du fichier interne de l’établissement financier, l’établissement bancaire doit vous le dire. Pour obtenir communication des informations éventuellement recensées à votre nom dans au FCC et au FICP, vous pouvez contacter la Banque de France.
Pour prendre connaissance des informations inscrites dans le fichier de gestion de la clientèle d’un établissement bancaire, vous pouvez demander à l’établissement qui vous a opposé un refus de crédit de vous communiquer une copie des informations vous concernant enregistrées dans ses fichiers, ainsi que toute information disponible quant à leur source. Une fois ce droit exercé, et selon les éléments qui vous seront communiqués, vous avez la possibilité d’exiger que les données à caractère personnel vous concernant, qui seraient inexactes soient rectifiées ou complétées (article 16 du Règlement Général sur la Protection des Données).