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Les arnaques à l’épargne

Un livret d’épargne à taux imbattable ? Au rendement bien supérieur à ceux habituellement proposés par les banques ? Sans aucun risque ? Et disponible à tout moment ?
Méfiez-vous des promesses trop belles pour être vraies ! Les arnaques à l’épargne se multiplient et tout particulièrement sur Internet. Soyez prudents !
Faisons le point ensemble sur ce qu’il faut savoir pour éviter de tomber dans le piège d’une escroquerie à l’épargne.
Et si, hélas, vous êtes victime d’une de ces arnaques, retrouvez ici les bons réflexes pour réagir rapidement !

Les principales caractéristiques des arnaques à l’épargne

Lorsqu’un placement vous est proposé, soyez vigilant et examinez toutes les caractéristiques de la proposition qui vous est faite.

Certains points doivent tout particulièrement vous alerter :

Un rendement bien plus élevé que ceux des livrets habituellement proposés par les banques, un taux de rémunération « garanti » allant de 5 à 10 %… une offre commerciale trop éloignée des pratiques du marché doit éveiller votre vigilance !

Un livret qui serait présenté comme une alternative aux livrets classiques (livret A, livret de développement durable,..), avec un rendement bien supérieur et sans aucun risque ? Soyez particulièrement attentifs ! Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de rendement élevé sans risque élevé.

Un placement qui serait garanti par la Banque de France ou l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) ou l’ AMF ( Autorité des Marchés Financiers) doit aussi éveiller vos soupçons. La Banque de France, l’ACPR et l’AMF ne garantissent aucun livret ou placement.

Il faut aussi se méfier des offres exceptionnelles, à durée extrêmement limitée, qui ont pour but de vous faire agir rapidement. La souscription d’un produit d’épargne doit être mûrement réfléchie, n’agissez jamais dans la précipitation, ni sous la pression et l’excitation !

Soyez enfin extrêmement méfiants face aux publicités sur internet, et particulièrement sur les réseaux sociaux : notamment ces vidéos où une personne vous explique comment gagner de l’argent rapidement et facilement. C’est souvent par ce biais que les escrocs vous attirent dans leurs filets !

Le mode opératoire des escrocs reproduit souvent le même scénario.

Tout commence par une offre alléchante, souvent sur les réseaux sociaux ou sur Internet, où le consommateur est attiré par des publicités de banques qui promettent des livrets sans risques et garantis avec des taux d'intérêt allant jusqu’à 5 %.

Une fois sur le site, il faut donner ses coordonnées pour être rappelé par de faux conseillers.

Le faux conseiller, tout en captant votre attention et votre confiance, vous demande rapidement d’envoyer des fonds et/ou des documents personnels afin de procéder à l’ouverture du livret. Il vous incite généralement à verser rapidement des sommes importantes.

Pour rendre la proposition la plus crédible possible, les fraudeurs utilisent des adresses de messagerie ou des sites Internet avec des noms commerciaux d’emprunt, des noms d’entreprises réelles ou des noms très proches de sociétés très connues.

Une fois le transfert de fonds réalisé sur le compte de l’escroc, il devient impossible de le joindre et il sera impossible d’obtenir la restitution des sommes versées.

 

Que faire en cas de doute sur une proposition de placement ?

Si vous avez le moindre doute sur la proposition qui vous est faite, si celle-ci vous est proposée par démarchage ou suite à la consultation d’une publicité, prenez du recul et surtout ne répondez pas immédiatement.

Ensuite, afin d’analyser la véracité de la proposition, vous pouvez :

  • Collecter des informations sur l’organisme ou l’intermédiaire qui vous propose un crédit :

Sa dénomination sociale, son pays d’établissement, l’adresse du siège social, le numéro d’immatriculation ou d’agrément, ….

  • Vérifier avec ces éléments que votre interlocuteur est autorisé à faire cette proposition :

Une entreprise qui propose des investissements doit disposer d’un agrément et donc figurer sur le registre des agents financiers autorisés à exercer des activités financières en France (www.regafi.fr).

Si la proposition émane d’un acteur se présentant comme un intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement, ou un conseiller en investissement financier, celui-ci doit obligatoirement être inscrit sur le registre des intermédiaires accessible sur le site Internet de l’ORIAS (www.orias.fr).

Lorsqu’il s’agit d’établissements enregistrés dans d’autres pays européens, il est vivement conseillé de consulter le registre tenu par l’autorité nationale compétente. De plus, les établissements de monnaie électronique et les établissements de paiement autorisés par un autre état membre de l’Union Européenne ne sont pas recensés dans ces fichiers. Il convient de consulter le registre tenu par l’Autorité Bancaire Européenne : https://euclid.eba.europa.eu/register/.

Attention, lors de vos recherches sur ces sites, vérifiez que les établissements qui en ressortent correspondent exactement aux informations que vous avez saisies (dénomination sociale, commerciale, adresse et numéro d’agrément ou numéro d’immatriculation). Certaines sociétés non autorisées utilisent des dénominations très proches d’établissements autorisés pour vous tromper, voire usurpent l’identité de ces dernières. Assurez-vous, lors de vos contacts, que votre interlocuteur est bien employé par la société à laquelle il se réfère (en effectuant, par exemple, un contre-appel au siège).

Consultez également la liste noire des sites ou entités non autorisés à proposer des placements, mise à jour régulièrement par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution. Elle est consultable à l’adresse suivante : https://www.abe-infoservice.fr/liste-noire/listes-noires-et-alertes-des-autorites. Attention, celle-ci peut ne pas être complète dans la mesure où de nouveaux acteurs non autorisés apparaissent régulièrement.

Si l’entreprise ou la personne qui vous propose un placement ne figure pas sur ces registres, ou figure sur la liste noire, ne répondez pas à sa proposition.

Par ailleurs, dans tous les cas :

  • Ne répondez pas aux appels téléphoniques que vous n’avez pas sollicités et provenant de personnes que vous n’avez pas formellement identifiées ;
  • Ne communiquez pas vos données ou documents personnels si vous avez un doute sur la proposition (nom, adresse, pièce d’identité, bulletin de salaire, justificatif de domicile, relevé d’identité bancaire, etc.) ;
  • Rappelez-vous qu’il n’existe pas de rendement élevé sans prise de risque élevée.

 

Que faire si vous êtes victimes d’une arnaque à l’épargne ?

  • Surtout ne versez pas d’argent (ou n’en versez pas plus) ;
  • Ne répondez plus aux sollicitations de l’escroc ;
  • Recensez tous les échanges que vous avez eus avec l’escroc (mails, captures d’écran, « contrat », coordonnées…) ;
  • Si vous subissez un préjudice, allez déposer une plainte auprès de la Gendarmerie ou de la Police dans les meilleurs délais. Pour gagner du temps, vous pouvez enregistrer une pré plainte en ligne, avant de vous y rendre :  https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr. Apportez tous les éléments que vous avez pu collecter ;
  • Demandez au plus vite à votre banque de faire un rappel de(s) virement(s) envoyé(s). L’objectif est d’essayer de récupérer les fonds. Si elle ne parvient pas à récupérer les fonds engagés demandez-lui de mettre à votre disposition les informations qu'elle détient pouvant permettre de documenter un éventuel recours en justice de votre part en vue de récupérer les fonds ;
  • Nous vous recommandons également de : contacter INFO ESCROQUERIES en appelant le 0805 805 817 (service et appel gratuits du lundi au vendredi de 9h à 18h30) ;
  • Vous pouvez effectuer un signalement sur le portail officiel de signalement du Ministère de l'intérieur : https://www.internet-signalement.gouv.fr. N’hésitez pas à le faire, même en l’absence de préjudice. Votre signalement sera utile pour empêcher d’autres tentatives d’escroquerie.

La récupération des sommes qui ont été détournées est directement liées à l’issue d’une éventuelle procédure judiciaire que vous auriez engagée.

Mis à jour le : 25/01/2022 14:35